L’Afrique, maîtresse de son destin.

Le cyclone Adai a déferlé sur l’Afrique de l’est le 15 mars 2019. Et voici encore les discours négatifs sur l’Afrique qui nous ont dessillés les yeux au grand jour. Ainsi, depuis quelques jours, les clichés, les images, les reproduits, les phototypes de cet événement apocalyptique font le tour du monde pour montrer que l’Afrique est toujours au creux de la vague. Mais doit-on désespérer de l’Afrique ?

FC Afrique, votre magazine depuis sa première parution refuse de s’inscrire dans cette perspective. Pour nous à FC Afrique, il y a un avantage d’être optimiste, car l’Afrique est dans une bonne dynamique de développement que rien ne pourrait arrêter et même pas un cyclone du nom Adai.

Il est vrai que l’Afrique n’est le plus souvent évoquée qu’au travers du prisme des drames qui la secouent, de ses difficultés qualifiées d’insurmontables, et cet intérêt sélectif constitue le facteur aggravant d’un pessimisme qui, ainsi, s’autoalimente.

L’Afrique, dans son ensemble, n’a été épargnée ni par l’Histoire, ni ne l’est par le présent. Ce qui fait que les espoirs nés de la décolonisation ont fait place à des désillusions. Cela est dû au fait que les mouvements d’émancipation se sont opérés, globalement en faisant un transfert d’autorité de la puissance coloniale vers les nouveaux pouvoirs représentés très souvent par une élite formée dans les universités et écoles du colon.

Malgré tout cela, à FC Afrique, nous sommes confiants que le développement du continent noir est dans un tournant positif et irréversible. Mais qu’est-ce qui nous pousse à tenir ce discours ?

Il y a d’abord, le sol et le sous-sol africains qui sont très riches. On peut en tirer le meilleur parti et à sa juste valeur. Avec son potentiel énergétique et minier sans oublier celui de ses océans et de ses terres agricoles, l’Afrique est en position privilégiée, car ses ressources naturelles sont pour elle, le « carburant » du développement, dont l’exploitation comme un catalyseur doit être maîtrisée.
Il importe que ces ressources naturelles soient exploitées de manière vertueuse en vue d’éviter un choc écologique et de servir un clan ou une caste, au détriment de l’intérêt général,

Il y a ensuite la démographie importante (deux milliards en 2050) du continent. En effet, l’Afrique s’annonce comme le ‘’poumon de l’humanité’’. Cette apologie de l’Afrique doit réfuter toutes les idées reçues propagées dans l’imaginaire collectif. « Une forte démographie africaine est source de pauvreté » selon certains sociologues aux biberons occidentaux. Entre développement et démographie, il y a un vrai lien, car loin des stéréotypes communément diffusés dignité et  humanité font que : «L’avenir de l’Afrique est l’avenir de la race humaine ».  

Avec cette démographie, l’Afrique est susceptible d’ouvrir un marché intérieur propre à accélérer le développement économique du continent. Il ne peut en être autrement, car c’est un vivier de consommateurs nouveaux.

Par ailleurs, il importe de souligner que la révolution numérique, loin d’être réservée aux seuls pays développés, a notablement touché l’Afrique : faute d’infrastructures coûteuses de téléphonie fixe à grande échelle, les africains sont directement passés au téléphone portable, élément-clé des modes de communication interpersonnels.

En outre, autrefois objet statutaire, l’amélioration des services de base devient une priorité. Ce qui permettra à tout un chacun d’accéder aux services de base (eau potable, sources de nourriture, soins médicaux, éducation…).

Dès lors, la même question revient toujours, comme une antienne entêtante : l’Afrique réussira-t-elle à épouser la modernité ? En effet, l’Afrique a une capacité de résilience exceptionnelle qui lui permet, à l’instar des herbes de la savane, de toujours trouver le chemin de la croissance après la sécheresse ou les grands incendies de brousse.

Nous sommes persuadés que le continent africain a déjà inscrit son évolution dans une perspective de progrès et de long terme comme l’a fait l’Asie en moins d’un demi-siècle. Je demeure alors optimiste.

Wilfrid KINTOSSOU

LA REDACTION

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